20 février 2025

Ne perdez pas vos nerfs Monsieur Beaudet !

Posté le 20 février 2025  •  4 minutes  • 759 mots

Ne perdez pas vos nerfs Monsieur Beaudet !

Face aux dysfonctionnements croissants des transports en commun de l’agglomération, vous multipliez les interventions sur les réseaux sociaux qui se ramènent toutes à un argument ultime pour tenter de vous dédouaner, « c’est la faute au recours de l’opposition de Bondoufle contre le nouveau dépôt de bus qui retarde toutes les opérations ».

Elles doivent drôlement vous atteindre ces critiques pour que vous, élu qui avez fait de la sincérité et de l’objectivité sa marque de fabrique, vous soyez obligé de les passer par-dessus bord.

⁉️Un recours, c’est un recours la cause de tous vos malheurs ?

Parce que vous pensez que transformer 10 hectares de terres agricoles en une plateforme bétonnée pour 200 bus ça ne mérite pas qu’on demande à la justice si c’est bien justifié ?

Et pour cause, il y a de quoi dire sur ce projet de dépôt de bus. A l’heure où l’on doit protéger les surfaces agricoles, y compris pour Grand Paris Sud qui a fait de la transition agricole et alimentaire un axe fort de son projet, IDFM en dilapide 10 hectares, un tiers de celles qui restent à Bondoufle. Pourquoi ? Pour déménager un dépôt de bus qui existe déjà et peut être rénové et qui, au passage, deviendrait une très « belle » friche industrielle.

Nous nous interrogeons : pourquoi ce qui vaut partout ailleurs sur notre agglomération ne vaut pas à Bondoufle ? Pourquoi par exemple l’appel à projets « Communes fertiles » que GPS vient de lancer ne vaudrait-il pas à Bondoufle ? 🌿

10 hectares de terres agricoles, qui ne serviraient donc plus à l’agriculture, mais pas non plus à la commune : pas de nouveaux emplois, pas de nouveaux logements, pas de nouveaux équipements, mais en revanche des nuisances à la pelle : des pollutions sonores 24 heures sur 24, la congestion du trafic sur des axes déjà sous dimensionnés le matin et le soir, le tout sans la moindre amélioration du service de transport collectif sur notre commune en contrepartie, bien au contraire. Les Bondouflois ne vous disent pas merci !

10 hectares pour 200 bus. On en parle aussi Monsieur Beaudet ? Le dépôt du « Grand Melun », qu’IDFM vient d’inaugurer, ce sont 100 bus dans 2.2 hectares. La norme de 2 hectares pour 100 bus est donnée comme référence d’une utilisation économe de l’espace. Alors pourquoi consommer 5 fois plus d’espace pour seulement 2 fois plus de bus ? La terre de Bois Bailleul ne vaudrait-elle rien ? ❓

Partout ailleurs, IDFM localise ses COB, centre opérationnels bus, en zone d’activités, le long des routes ou voies ferrées, alors pourquoi ici en zone pavillonnaire sur une surface agricole ?

⛔️ Rappelons qu’IDFM a voulu jouer au plus malin en ne faisant pas d’étude des impacts du nouveau dépôt sur l’environnement : l’agriculture, les possibles zones humides, le ruissellement les nuisances sonores, ou de trafic, les possibles pollutions, bref tout ce qui impactera les Bondouflois n’a pas été jugé assez important pour mener une étude approfondie ?

✅ Alors oui, Monsieur Beaudet, un recours pour contester tout cela, est parfaitement justifié.

En outre, tous nos courriers adressés depuis 2019 (6 ans !) tant à Grand Paris Sud et à vous-même qu’à la Région et à IDFM, pour faire part en amont de nos préoccupations sont restés sans réponse. Notre recours gracieux postérieur à l’enquête environnementale de 2023 également. Les signaux d’alerte n’ont pas manqué. Vous avez choisi de les ignorer.

⚠️ Les dysfonctionnements dont souffrent les usagers et le personnel se sont multipliés depuis un an, c’est-à-dire la mise en place de la nouvelle « DSP 23 », la nouvelle délégation de service public qui a attribué le marché à KEOLIS, entreprise ayant pratiqué le moins-disant social. Oui il y a un problème de maintenance mais pas celui que vous dénoncez.

KEOLIS a injecté de vieux bus de réserve dans notre réseau, souvent en panne, alors même que la maintenance ne peut pas suivre faute de mécaniciens en nombre suffisant. Les difficultés d’embauche rejoignent celles des chauffeurs, et viennent d’abord des faibles salaires consécutifs au moins-disant affiché par une entreprise qui cherche à tout prix à réduire sa masse salariale. Le cahier des charges de l’appel d’offre a-t-il été naïf sur ce sujet ?

Détourner l’attention des vrais problèmes est une vieille technique bien connue, mais qui ne trompe pas.

✅ Monsieur Beaudet, retrouvez un peu de sérénité et laissez la justice faire son travail. L’instruction approche de son terme, la décision viendra bientôt.