Retour sur la nuit du 30 juin
Posté le 30 juin 2023 • 3 minutes • 465 mots
À Bondoufle comme ailleurs, cette nuit fut bien difficile… La justice indispensable pour Nahel ne peut pas s’obtenir par la violence et les dégradations !❌
Déroulé de la nuit
Appelée à 1h20 par une habitante car le feu au pied de la médiathèque rue Madeleine Perrinot mettait en danger les habitants à l’étage, et que personne ne répondait aux appels. Avec sang froid d’ailleurs, les riverains ont fait sortir les habitants dont des parents avec leur bébé par sécurité. J’ai alerté la personne d’astreinte aux services techniques (qui s’est déplacée, merci à elle) et le maire (qui n’est pas venu et n’a envoyé personne de son équipe). Pas de signe de l’élu d’astreinte non plus…
Arrivée sur place juste après les gendarmes, j’ai bien perçu et partagé l’émotion et la colère légitime des habitants.
Les pompiers ont dû venir 2 fois à cause d’une reprise de feu assez rapide. Un grand merci à eux ! La fumée s’était propagée dans l’escalier et les étages. Avec quelques uns nous étions inquiets pour les habitants. J’ai demandé à l’un des pompiers de m’accompagner jusqu’au 3eme étage pour avoir son avis sur les risques de nocivité, il a pu nous rassurer. Il a tenté lui aussi, comme nous avant, d’ouvrir les trappes de désenfumage, bloquées. C’est grave. Le bailleur devra être interpellé pour les remettre en état.!😡
Nous sommes restés un bon moment avec les habitants du quartier, qui se sentent abandonnés. Effectivement, je me suis sentie bien seule en tant qu’élue, autant pour tenter de joindre des gendarmes et pompiers débordés qu’après leur départ.
Les habitants attendent de l’aide de la ville pour nettoyer les tags en urgence, autant sur le dojo que sur la copropriété en face. Ils ont raison !👍
En repartant, nous n’avons pu que constater la destruction de l’entrée de la Poste, de l’abribus et la fin d’un feu de poubelle sur la rue des Trois-Parts.
Encore une fois, toutes ces dégradations nuisent d’abord aux habitants !😭
Mon message
J’appelle chacune et chacun à tout faire pour retrouver dès maintenant le calme dans notre ville.
Dans une ville qui n’a ni éducateurs ni travailleurs sociaux ni police municipale ni médiateurs etc, et s’en remet aux services bien dégradés d’un Etat visiblement dépassé, je partage ce sentiment d’abandon des Bondoufloises et Bondouflois.
Si nous n’avons pas de pouvoir sur les services nationaux, faisons ce qui est de notre responsabilité : il est urgent de construire ces services locaux indispensables. Pour cela, il est urgent que la majorité sorte du déni. Rien n’est facile, mais sans ces services nous sommes totalement « désarmés ». Il n’est pas possible de continuer ainsi.
Comme élue d’opposition, je répète que sur ces questions qui doivent tous nous rassembler je suis disponible, ainsi que mon équipe, pour y travailler.